Le divorce peut vite devenir une source de conflits entre les époux(ses). S’il n’existe pas de mode d’emploi, il est tout de même possible d’éviter les erreurs. Vous trouverez ci-dessous les principales erreurs à éviter afin que le divorce se déroule le plus sereinement possible.
Le saviez-vous ? En 2020, 57.500 divorces ont été prononcés devant le juge aux affaires familiales. 59 % sont des divorces acceptés, 30 % des divorces pour altération définitive du lien conjugal et 10 % des divorces pour faute.
Au sommaire de cet article
Erreur à éviter n°1 : être irrespectueux ou menaçant
Il est important que vous restiez respectueux(se) et privilégiez un dialogue constructif avec votre conjoint(e).
Pensez de façon stratégique
Tout ce qui se passe entre le moment où vous décidez de vous séparer et le prononcé de votre divorce pourrait vous être reproché dans le cadre de la procédure. En effet, votre conjoint(e) peut transmettre tout élément susceptible de démontrer que vous avez souhaité lui nuire, ce qui pourrait amener le juge aux affaires familiales à statuer en votre défaveur.
Pensez donc à éviter les problèmes : en évitant de vous montrer hostile vis-à-vis de votre conjoint(e), c’est vous que vous protégez.
prenez le temps de décompresser
Dans un conflit humain, il n’est jamais bon de réagir à chaud car les émotions peuvent altérer notre jugement et nous faire agir à l’inverse de nos intérêts. Dans une procédure de divorce, il existe ainsi de nombreux sujets sensibles : les enfants, l’argent, la jalousie, l’adultère, les beaux-parents, etc.
Lorsque vous vous trouvez face à des thématiques qui vous énervent ou vous donnent un sentiment d’injustice, apprenez à prendre du temps avant de réagir. Faites un tour, regardez une vidéo sur votre smartphone ou allez parler d’autre chose avec un proche. L’essentiel est de ne pas réagir au moment où l’émotion est trop forte car cela n’arrangera jamais la situation. Encore mieux, si vous ignorez complètement les provocations de votre ex-conjoint, vous évitez la moindre faute et vous passez plus rapidement à autre chose.
Il faut donc prendre du recul. dans tous les cas, vous avez tout intérêt à éviter les insultes ou menaces (verbales, mail, message, tweet, facebook) même si les circonstances vous paraissent insupportables. Pensez à votre vie d’après et à vos projet et évitez de ruminer. C’est beaucoup plus positif et cela vous fera du bien moralement.
Erreur à ne pas faire n°2 : ne pas placer l’intérêt des enfants en priorité
Vous êtes parent et la société attend de vous que vous protégiez vos enfants. Dans un divorce, cela consiste à toujours réfléchir à ce qui est le mieux pour eux.
Expliquez la situation et rassurez les enfants
Si vous êtes dans une situation émotionnellement difficile, il est probable que vos enfants soient également vulnérable. La première chose à laquelle penser est de leur expliquer calmement la notion de divorce et de leur montrer que cela ne change rien à la relation entre eux et vous.
Vos enfants ne doivent ni servir de messager, si vous n’arrivez pas à communiquer avec l’autre parent, ni se sentir coupables de votre divorce. Vous avez un rôle d’adulte à jouer en leur montrant que les valeurs de respect que vous leur enseignez peuvent exister entre les parents même après une séparation et même s’il y a un conflit.
Restez à l’écart des problèmes
Votre séparation doit être sans incidence sur votre coparentalité qui perdurera après le divorce. Dans un divorce contentieux, un Juge pourra se montrer particulièrement sévère avec un parent qui essaie de tirer parti de ses enfants. Il faut donc éviter de les instrumentaliser ou de les influencer car cela nuira à leur équilibre.
Enfin, les enfants doivent être protégés des conflits relatifs aux modalités de résidence ou à la pension alimentaire car cela les placerait dans un conflit de loyauté par rapport à leurs parents.
N’oubliez pas que lors de la séparation de ses parents, un enfant a besoin de stabilité et à se sentir aimé. Donnez toute l’attention que vous pouvez lui apporter et construisez ensemble les bases d’une nouvelle relation.
Erreur à éviter n°3 : arrêter de payer les charges
Il ne faut pas arrêter de payer les charges communes, même si vous avez quitté le domicile conjugal. Cela peut-être difficile car vous aurez de nouvelles dépenses à prendre en compte, mais ce serait une erreur d’abandonner vos engagements financiers.
respectez les obligations financières durant toute la procédure de divorce
Tant que le divorce n’a pas été prononcé, vous restez tenu(e) de contribuer aux charges du mariage (en fonction de vos revenus respectifs). Vous êtes aussi solidaire des dettes ménagères (relatives à l’entretien du ménage et à l’entretien et à l’éducation des enfants) sauf si elles sont manifestement excessives.
A défaut, vous prenez le risque que votre conjoint(e) engage une action en contribution des charges du mariage. Afin d’éviter une erreur qui pourrait vous coûter cher, vous devez donc continuer à prendre en compte ces dépenses dans votre budget.
Erreur à ne pas faire n°4 : quitter le domicile conjugal
Étant marié(e), vous êtes tenu(e) d’un devoir de cohabitation. Quitter le logement avant le prononcé du divorce ou que le juge ait autorisé la résidence séparée, est considéré comme un abandon du domicile conjugal constituant une faute pouvant conduire au prononcé du divorce aux torts exclusifs de celui ou celle qui sera parti(e).
Restez au domicile conjugal jusqu’au prononcé du divorce
Dans la mesure du possible, gardez votre adresse de résidence principale et continuez à habiter avec votre conjoint la plupart du temps. Pour supporter la situation, vous pouvez faire une pause chez un proche le temps d’un week-end, occuper des pièces séparées ou passez du temps à l’extérieur.
Quand la vie commune n’est pas possible
Toutefois, il arrive que la vie commune avec son ancien partenaire devienne insupportable.
Des violences ou la mise en danger de l’enfant justifient l’abandon du domicile. Il faudra faire constater les faits en déposant une plainte et en faisant établir un certificat médical.
Vous pouvez aussi signer ensemble un “pacte de séparation amiable” indiquant la volonté commune des époux de ne plus résider ensemble et que l’un d’entre eux quitte le domicile conjugal. Même si ce pacte n’a pas de réelle valeur juridique, il permettra de démontrer un accord préalable en cas de procédure contentieuse.
Erreur à éviter n°5 : ne pas avoir ses papiers administratifs
Si vous entamez une procédure de divorce, votre avocat vous demandera des documents relatifs à votre état civil, patrimoine commun et personnel. Cette étape est nécessaire à l’avocat pour constituer le dossier lui permettant de défendre les intérêt de son client.
Faites des copies et protégez vos originaux
N’oubliez donc pas de faire une copie de ces documents si vous envisagez de quitter le domicile conjugal. Anticipez les demandes en scannant et photocopiant tout ce qui concerne :
- votre état-civil et celui de vos enfants,
- vos biens immeubles,
- vos emprunts bancaires,
Par ailleurs, si vous quittez le domicile conjugal, ne partez jamais avec les documents qui appartiennent à votre conjoint. N’emportez que les vôtres et laissez les en lieu sûr.
Erreur à ne pas faire n°6 : ne pas se rendre aux audiences
En cas de divorce contentieux, il faut vous rendre aux audiences au risque de ne pas pouvoir vous défendre et que le juge prenne sa décision sur les seuls arguments et documents qu’aura fourni votre conjoint(e).
Même si la situation est difficile à supporter ou que votre ex-conjoint vous reproche des choses, il sera toujours préférable d’y répondre face à la Cour. Si vous montrez votre bonne volonté au Juge en charge de l’affaire, la partie adverse ne pourra pas vous accuser de faire obstruction ni de prendre les choses à la légère.
Dans le cas d’un divorce par consentement mutuel, le seul rendez-vous est celui de la signature de la convention de divorce, en présence des 2 avocats et des 2 époux. Si l’un de ces 4 protagonistes ne vient pas au rendez-vous de signature de la convention de divorce, son absence bloque tout simplement la procédure.
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